Je tiens à apporter ma contribution à l'exploration de la salle de recueil de sperme et  à réparer un oubli très grave.

Je précise que ceci est basé sur une expérience personnelle remontant peu ou prou à 9 mois avant le 12 juillet 2001.

Or donc, alors que j'étais assis dans une de ces salles au CHU de Nantes, le pantalon curieusement baissé sur mes chevilles, un peu agacé par les gloussements du personnel hospitalier (pas très hospitalières, pourtant, me disais-je, les infirmières) qui déambulait dans le couloir et la salle jouxtant celle où j'étais assis dans la position sus décrite, pendant donc que je cherchais du regard une image, un magazine peut-être, susceptible de produire en mon organe la réaction tant attendue (l'ambiance était tendue mais le problème restait pendant) , tandis que j'avais la main un peu crispée sur l'objet à secouer pour le sortir de sa léthargie, j'eus soudain l'idée géniale d'ouvrir le tiroir où l'infirmière m'avait indiqué (avant de refermer chastement la porte et de me laisser planté là, pantois, le froc à terre) que se trouvaient quelques revues.

Qu'allais-je y trouver ? Telle était la question qui me turlupinait.  Si la vie était dure, considérée par le bon bout ( de mes études de philosophie, je n'avais retenu que ce sage précepte: il fallait prendre la vie par le bon bout ), certaines parties étaient assez molles.

Voici (fin du suspens) quelle fut ma découverte : des exemplaires d'un magazine destiné à "l'homme moderne" (dégoûté, je détournai la tête), et, au milieu de cette pile : Auto Moto magazine. Oui, vous avez bien lu : les chromes rutilants, les carrosseries sans rayures, les formes aérodynamiques, les pots d'échappement, tout ceci devait, si j'en croyais la noble institution qui m'accueillait ce matin là, provoquer chez moi les quelques soubresauts impatiemment attendus par toute l'humanité que je devais engendrer.

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Depuis, je ne regarde plus les automotomobiles de la même manière.

David Vladimir Ilitch Warnery